Prendre conscience de ses croyances limitantes afin de s'en libérer





 Prendre conscience de ses croyances limitantes afin de s'en libérer


De manière générale nous faisons souvent appel à des croyances limitantes sans fondement réel pour interpréter le monde.

 Ces croyances sont souvent inconditionnelles, inflexibles, et dépendent de nos schémas de représentation mental. Elles se développent au cours de la petite enfance et sont élaborées à partir de diverses influences : parentales, scolaires, sociétales...

Les croyances limitantes s'élaborent en fonction des expériences que l'individu est amené à vivre au cours des différentes périodes de son développement. Elles sont plus ou moins conscientes. 

Ainsi ce ne sont pas les situations ni même les émotions attachées aux situations qui orientent notre jugement mais les pensées souvent erronées qui nous traversent l'esprit à ce moment-là. Ces pensées sont élaborées à partir d'un ensemble de mécanismes qui nous sert à interpréter le réel.

 Ces mécanismes constituent des distorsions cognitives encore appelés biais cognitifs, dans la mesure où ils nous empêchent de percevoir la réalité de manière rationnelle.


Mais par quel biais les croyances limitantes réussissent-elles à s'imposer alors qu'elles ne reposent sur aucune pensée rationnelle ?

Il existe un certain nombre de processus permettant l'émergence de telles croyances. Parmi les différents processus "biaisant" la pensée, on peut noter :

     - l'attention sélective : c'est le fait de ne remarquer et ne retenir que les faits confirmant nos croyances limitantes. 

     - l'inférence arbitraire : cela consiste à tirer une conclusion hâtive sans preuve à l'appui.

    - la surgénéralisation : cela consiste à tirer des conclusions générales et définitives à propos d'événements qui ne sont pas de même nature. 

     - la maximalisation et la minimisation : c'est la tendance à amplifier les erreurs et minimiser les réussites. Les points forts de la personne sont passés sous silence alors que les échecs sont systématiquement pointés du doigt. 

     - la pensée dichotomique : c'est penser en termes de tout ou rien. La pensée n'est pas nuancé, l'interprétation des événements se fait selon deux catégories : bonne ou mauvaise. La personne est incapable de relativiser.

    - la personnalisation : c'est le fait de s' attribuer des responsabilités qui ne dépendent pas de nous.

    - l'étiquetage : c'est la tendance à porter un jugement global élaboré à partir de stéréotypes. Il s'agit d'une forme extrême de surgénéralisation.

    - l'usage abusif des "il faut" ou "je dois": nous installons une véritable tyrannie du devoir envers soi-même et envers les autres, ce qui génère une perpétuelle insatisfaction.


Un travail sur soi va permettre à l'individu d'apprendre à repérer son fonctionnement cognitif habituel afin de prendre conscience des croyances limitantes auxquelles il se réfère sans s'en rendre compte, afin ensuite de s'en libérer.

Ainsi donc une meilleure connaissance des pièges cognitifs peut nous aider à prendre conscience de nos croyances limitantes de base. Une fois ces biais cognitifs mis à jour, il faut ensuite pouvoir leur substituer des raisonnements plus rationnels et mieux adaptés aux différentes situations. Ces nouvelles croyances laisseront en effet plus de marge afin d'initier des comportements plus appropriés permettant de combler nos divers besoins.


Voici quelques exemples de stratégies de recentrage cognitif afin de tendre vers un mieux être

      - identifier clairement ses besoins et les affirmer haut et fort

     - initier une dynamique de développement personnel

     - apprendre à gérer le stress en se réservant des plages de temps pour soi : par exemple planifier des moments de détente, rechercher des activités agréables et bannir toute contrainte lors de ces moments d'harmonie retrouvée

    - apprendre à dire non, c'est à dire refuser toute situation inacceptable à l'intérieur de laquelle le moi profond ne peut trouver à s'exprimer

    - accepter de revoir ses objectifs à la baisse, c'est-à-dire diminuer certaines exigences ou ambitions, que se soit pour vous ou pour votre entourage, afin d'avoir des objectifs plus réalistes

     - lâcher prise, c'est-à-dire ne pas rester sur ses positions, savoir se remettre en cause en se démarquant par exemple des valeurs et modèles appris, accepter le fait de ne pas pouvoir tout contrôler

     - s'adapter aux pertes, prendre le temps de réaliser son travail de deuil afin de retrouver les ressources internes en soi et de se réorganiser efficacement pour une vie nouvelle.


Aurore Falleri 

Psychothérapeute pour couples/adultes et enfants/ados.



bibliographie :

- "J'arrête les croyances limitantes !" de Marion Blique (2020)- éditions Eyrolles

- "Psychologie cognitive en 26 fiches" de André Didierjean (2019)- éditions De Boeck Supérieur






Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Aurore FALLERI Thérapeute pour adultes/couples et enfants/ados/familles

Les tentatives de suicide à l'adolescence : les facteurs de risque