Les troubles bipolaires






 Les troubles bipolaires


La bipolarité est une maladie encore mal connue, mais les progrès réalisés ces dernières années ont permis de mieux comprendre les mécanismes en jeu et les moyens à mettre en œuvre pour la soigner. Désormais, le patient est mieux compris et donc mieux accepté sur le plan social.

L'origine génétique de cette maladie fait débat. Pourtant il existe indéniablement un terrain favorable, chez une personne atteinte de bipolarité, il n'est pas rare de trouver un ascendant ou un descendant atteint de troubles de l'humeur, ou sujet à la dépressions. Mais la susceptibilité génétique n'explique pas tout. 

La mauvaise qualité des relations affectives précoces notamment avec les parents et la fratrie, le stress, les traumatismes vécus au cours de la petite enfance ou de l'adolescence, constituent autant de facteurs à risques susceptibles de déclencher un trouble bipolaire.

 Selon certains chercheurs, l'hyperstimulation sonore et surtout cognitive pourrait également favoriser l'émergence de ce trouble.


Quels sont les symptômes des troubles bipolaires ?

Les troubles bipolaires se caractérisent par une alternance entre épisodes dépressifs et épisodes maniaques.

Les états dépressifs sont classiquement décrits comme :

          - une période d'abattement, 

          - d'aboulie,

           - de perte de tonus, 

           - de profonde tristesse.


 Lors d'une phase maniaque, le patient ressent :

         - une joie excessive,

        - un état de surexcitation,

         -  une énergie accrue,

         -  une augmentation notable de l'activité, 

         - un sentiment de puissance voire de toute-puissance,

          - d'invincibilité, d'immortalité, 

          - une réduction des besoins en sommeil, 

           - une perte de l'appétit, 

           - un intarissable besoin de s'exprimer, 

           - une tendance à l'impulsivité, voire à l'agressivité,

           -  un excès de confiance en soi,

            -  une témérité excessive.

Par ailleurs le risque de conduites addictives est grand, plus de la moitié des patients bipolaires connaissent une addiction à l'alcool et/ou aux drogues. La bipolarité est aussi souvent corrélée avec des troubles anxieux, et des troubles obsessionnels compulsifs.



Les différents types de bipolarité.

Le trouble bipolaire de type 1 désigne une personne qui souffre de la succession d'états dépressifs et d'accès maniaque, avec des intervalles libres qui peuvent être plus ou moins longs : de quelques jours à plusieurs années.

Le trouble bipolaire de type 2 est une forme atténuée du type 1 : il se caractérise toujours par une alternance d'épisodes dépressifs et d'épisodes maniaques, mais pour ces derniers, sous une forme atténuée. Lors de la phase maniaque on parlera de phase hypomaniaque, c'est-à-dire d'un accès maniaque de moindre intensité. Notons que ce type 2 est nettement moins handicapant sur le plan social ou professionnel : il n'y a pas d'incapacité de travail contrairement au type 1 qui entraine souvent un arrêt de travail voire une hospitalisation.

Il existe également des états mixtes, plus difficiles à diagnostiquer puisqu'ils combinent, lors d'un même épisode de symptômes, à la fois les aspects dépressifs et maniaques du troubles. Un épisode mixte se caractérise par une période d'au moins deux semaines au cours de laquelle se succèdent les symptômes hypomaniaques, maniaques ou dépressifs, intriqués ou alternant rapidement, habituellement en l'espace de quelques heures. Par exemple, un patient pourra manifester de l'agitation, de l'énervement, de l'agressivité, ressentir un trop-plein d'énergie, tout en ressentant une profonde tristesse et des envies suicidaires. Ces épisodes sont particulièrement redoutés des médecins car les risques de passages à l'acte sont nettement plus importants puisque le patient possédant une volonté décuplée, peut mettre ce surplus d'énergie au service d'une idée suicidaire.


La prise en charge.

Les traitements les plus souvent prescrits pour les troubles bipolaires sont appelés thymorégulateurs ou régulateurs de l'humeur. Ces traitements permettent de réduire la fréquence, la durée et l'intensité des épisodes.

En complément aux traitements médicamenteux, il est également fortement recommandé de suivre une psychothérapie.


Aurore FALLERI

Thérapeute et praticienne EMDR

pour enfants/adolescents et adultes/couples.





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